lundi 30 mai 2016

Mois 1 : L'appétit vient en mangeant, et l'amour ?

Quand le Ptiga est né, j'ai découvert ce qu'était l'amour. Le véritable. Le pur. Le sain. 
Pas qu'avec l'Homme, il ne le soit pas. Mais c'est différent.

Quand j'ai eu le Ptiga dans mes bras la première fois, j'ai compris ce que c'était. Je l'ai aimé à la seconde où je l'ai vu, et cet amour n'attendait rien en retour. Il était là, tout petit, et n'avait et n'aurait rien à me prouver. Jamais. 

C'était inné, je ne me suis pas posée de questions, pas besoin de réfléchir, de poser les pour et les contre, de craindre l'engagement, d'avoir peur de passer à côté de quelque chose... L'amour était là, et lui tout petit avait rempli l'espace vide de mon coeur. Qui n'avait plus de place pour autre chose. Ou pour personne d'autre.

Quand j'ai su que j'étais enceinte de la Ptilou, je vous avouerais que je me suis demandée comment j'allais faire. Non pas comment j'allais faire pour m'en occuper, pour gérer les 2, ou pour trouver de la place dans la maison pour l'accueillir. Mais plutôt comment j'allais faire pour lui trouver de la place dans mon coeur.

Petite angoisse de grossesse n°2 : Vais-je l'aimer autant ? Ai-je encore assez d'amour à donner ? 

Et cette interrogation était partagée par l'Homme. Lui aussi ne savait pas s'il allait pouvoir lui donner autant d'amour que l'on en donne au Ptiga.

Et si je ne savais pas aimé une petite fille ? Avec le Ptiga, tout est simple, et si avec une fille, les choses étaient plus compliquées ? Si mon amour pour elle n'était pas aussi fort que pour le Ptiga ? Et comment allait naitre et se construire cette relation mère-fille ?

Les premiers mois, ces interrogations ne me permettaient pas de prendre pleinement conscience de ma grossesse. Etrange. 
Et puis ces 9 mois sont passés (vite, trop vite). Le Ptiga lui en avait pleinement conscience et a pris soin de moi. Il a donné rapidement un surnom à sa petite soeur, il posait pleins de questions. 
Grâce à lui et au temps qui passait, je réalisais que j'avais une petite fille dans le ventre.  

Et petit à petit, mon coeur s'est ouvert. Et mon ventre mes seins mes fesses mes cuisses mes hanches s'est arrondi et j'ai apprécié.
Et le 30 avril, il y'a un mois, quand je l'ai découverte, quand j'ai enfin vu son visage, touché sa peau de soie, caressé ses pieds, quand j'ai plongé mes yeux dans les siens, quand je l'ai prise dans mes bras, j'ai pleuré et j'ai compris...

Ca fait un mois aujourd'hui que mon coeur est encore plus grand. Et qu'il a donné toute la place à cette jolie petite fille.

Et je connais un autre coeur plus petit qui a su faire la même chose...

Je les aime. Plus que tout. Tous les 3.



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