Le Ptiga était prêt. Nous aussi. Ce n'est pas comme si il n'avait pas entendu pendant les 2 mois d'été, dès qu'on rencontrait quelqu'un :"Alors Ptiga, c'est l'école à la rentrée, tu es content?".
Il a été briefé, prévenu, préparé, matraqué.
Alors, le matin du jour J, il répétait à tue-tête : "A l'école, à l'école, à l'école".
La veille, le directeur a eu la merveilleuse idée d'afficher les classes. Le Ptiga serait donc dans la classe de petite section n°3, avec Sophie comme maitresse, et entouré de 29 autres copains (aheum, hmm 30 ? -
Après une bonne nuit et un bon petit-dej, en route pour l'école, le Ptiga, l'Homme et moi.
Il est 8h30. Les consignes pour cette rentrée en demi-groupe sont claires : les parents peuvent rester dans la classe jusqu'à 9h. Après, oust ! Dehors !
On entre dans l'école, tous les 3, les uns plus fiers que les autres. La petite main du Ptiga dans la mienne, que je sers si fort ... je ravale mes larmes. La crèche jouxte l'école, et si on y retournait en courant, discrètement, personne ne nous verra...
Dans ma tête, la phrase de mon père résonne dans ma tête, quand lui-même m'avait accompagné à l'école maternelle le 1er jour, il y'a quelques années (28 ?!) : "ma chérie, tu en prends pour au moins 20 ans ..."
On passe les portes, on avance dans le couloir qui dessert les classes. Voilà, on y'est. Devant la classe n°3.
Sur les portes-manteau situés devant la classe, des cordons rouges sur lesquels sont accrochées des étiquettes, avec le prénom, le nom et la classe de l'enfant.
On récupère celui-du Ptiga, on y dépose à la place son manteau et son sac à dos.
Et on avance vers la porte. Elle est là. Sophie, avec son visage de maitresse toute douce... "Bonjour Ptiga, bienvenue".
On entre tous les 3 dans la classe, on salue les copains (et les parents) qu'on connait qui sont déjà là. Et on suit le Plus beau qui fait le tour de son nouvel environnement quotidien : tableau, cuisine, ordinateur, bibliothèque, puzzle, poupées, garages, tout y est, et même les copains !
Au bout de 20 minutes dans la classe - il y fait beaucoup trop chaud- certains pleurent. Nous on décide de partir, de laisser le Ptiga prendre possession seul de son nouvel univers.
"A tout à l'heure chéri" "A tout à l'heure Papa, à tout à l'heure Maman".
On quitte la classe, en tentant de jeter un coup d'oeil de curieux depuis le couloir.
Pas de pleur. Le Ptiga est désormais un Ptithomme !
Voilà comment ça s'est passé... cette première rentrée !
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